1 Corinthiens Introduction - CHU

C’est d’Éphèse que Paul écrit sa première lettre aux Corinthiens, probablement en l’an 57. Paul est le fondateur de la première communauté chrétienne de Corinthe, il éprouve pour elle des sentiments paternels. Responsable de ses enfants, en majorité venus du paganisme et issus de milieux modestes, il entend les arracher aux excès et aux violences de leurs origines pour leur donner la plénitude de la vie de l’esprit, celle de témoins du messie crucifié et ressuscité.

L’appel de Paul retentit dans un milieu non seulement diversifié mais hétérogène, divisé en hommes libres et en esclaves et plus gravement encore en quatre coteries qui se réclament du parti du Messie, de celui d’Apollôs, de celui de Pierre ou de celui de Paul. Celui-ci écrit sa lettre pour tenter d’unir ceux qui sont divisés, et au sujet desquels il a reçu d’alarmantes nouvelles.

La situation concrète de la communauté de Corinthe commande les développements de cette lettre qui n’a pas la rigueur doctrinale de celle ultérieurement adressée aux Romains. En voici les points principaux :

  1. Introduction (1,1-9) ; le problème des factions (1,10-4,21).
  2. Les problèmes de la sexualité (5,1-6,20) :
    1. un cas d’inceste (5,1-8) ;
    2. arracher le mal au sein de la communauté (5,9-13) ;
    3. le recours aux tribunaux des païens (6,1-11) ;
    4. la licence sexuelle (6,12-20).
  3. Questions et réponses (7,1-11,1). À la manière des rabbis, Paul répond aux questions soulevées par des membres de sa communauté sur :
    1. le mariage (7,1-16) ;
    2. la condition messianique (7,17-24) ;
    3. la virginité et le célibat (7,25-40) ;
    4. la manducation des viandes sacrifiées aux idoles (8,1-11,1) ;
    5. le voile des femmes (11,2-16) ;
    6. la célébration du Sèdèr pascal (11,17-34) ;
    7. les dons spirituels et le culte, l’Amour (12-14).
  4. La résurrection (15).
  5. Conclusion (16).

Dans le monde païen qui l’entoure et qu’il sait voué à sa perte, Paul se présente comme remplissant les fonctions d’ambassadeur de Dieu, au service d’un messie crucifié et ressuscité garant de la naissance d’une ère nouvelle, celle du ‘olâm haba, du « monde qui vient », déployant sur notre terre renouvelée des ciels neufs.