Les deux lettres à Timothée forment avec la lettre à Tite un ensemble dénommé, depuis le XVIIIe siècle, les « épîtres pastorales », qui traitent toutes trois des vertus nécessaires aux chefs de communauté pour assumer leurs responsabilités. Les deux premières sont adressées à Timothée, né à Lystres, en Lycaonie, d’un père grec et d’une mère juive. En bon pharisien, Paul, entreprenant son deuxième voyage missionnaire, n’hésite pas à le faire circoncire (Ac 16,1-3 ; 2 Tm 1-5). Timothée fut associé aux principales étapes de la vie de Paul ; celui-ci, pendant son ultime captivité, alors qu’il attendait sa mise à mort, tournait encore ses pensées vers son « enfant aimé » (2 Tm 1,2 ; 4,9).
Tite, jamais mentionné dans les Actes, était d’origine païenne, et comme tel incirconcis. Il accompagne Paul à Jérusalem quand il y défend le droit des goîm de ne pas être soumis à toutes les misvot, et il est aussi avec lui au cours de son deuxième voyage missionnaire.
L’objet principal des trois lettres pastorales vise l’organisation et la direction des Églises, qui ont le plus urgent besoin d’être consolidées. Elles s’analysent ainsi :
Première lettre à Timothée :