La première lettre aux Thessaloniciens reflète les inquiétudes de l’apôtre sur l’avenir d’une communauté chrétienne récemment fondée au cœur d’une cité cosmopolite vouée au commerce et au culte des idoles. L’auteur de ce texte, nul ne le conteste aujourd’hui, est Paul, même si par courtoisie il mentionne en tête de sa missive ses deux collaborateurs Silvanus et Timotheos. Voici le contenu de ce premier en date (50/51) des livres du Nouveau Testament :
L’objet principal de cette lettre est de compléter, pour l’édification des Thessaloniciens, l’enseignement relatif à l’eschatologie : puisque Elohîms était tout-puissant, il ne pouvait livrer son peuple à la mort, et puisque aucune force humaine n’était suffisante pour vaincre l’Empire romain, il fallait donc s’attendre à l’événement surnaturel qui permettrait l’avènement du royaume de IHVH-Adonaï et le règne du roi-messie. Cette croyance, omniprésente en milieu hébraïque, pouvait sembler aberrante chez les Hellènes. D’où le soin que met Paul à enseigner ses vues sur l’eschatologie à ses adeptes, dans la première de ses lettres qui nous soit parvenue. Il y expose l’universelle paternité de IHVH-Adonaï Elohîms, auquel il associe la personne du messie Iéshoua‘, sous la motion du souffle sacré : la mort et la résurrection de Iéshoua‘ annoncent la fin des temps et la résurrection des adeptes du messie.