L’inspiré porte cette fois un nom bien attesté en akkadien: celui d’une plante odoriférante, habaqouqou. La date du volume qui porte son nom est incertaine. L’estimation la plus probable le situe entre 615 et 597.
L’écrit se divise en trois parties. La première (1,1 à 2,4) est faite d’une longue prière de l’inspiré qui souffre de l’iniquité à l’heure du triomphe des Chaldéens; ceux-ci ayant défait les Égyptiens à Karkemish et à Hamat. La deuxième partie (2,5-20) renferme cinq imprécations. Celles-ci commencent toutes par le cri de deuil Hoïe, inexactement traduit par « Malheur ! » et dont je conserve ici la forme d’onomatopée, comme l’ont fait la Septante et le Nouveau Testament. La troisième partie (3,1-19) nous offre une nouvelle prière de l’inspiré, qui décrit en termes classiques la théophanie de IHVH-Adonaï.