Un volume de 21 versets, le plus court de toute la Bible. De l’auteur, nous ne savons rien, sinon que son nom signifie « Serviteur de Yah ». Quand a-t-il vécu ? Les critiques sont divisés sur ce point et situent tout ou partie de l’écrit en cause, ici ou là, entre la fin du VIIe et le Ve siècle.
Les trois parties du court poème sont complémentaires et constituent une unité fortement structurée par la pensée, les rythmes, les images, les mots. On y trouve ce qu’on a appelé la méthode du marteau: les mêmes mots reviennent d’une manière incantatoire, comme pour enfoncer dans l’esprit l’idée qu’ils expriment.
Abdias ne prétend rien inventer: on trouve des parallèles à sa pensée dans la littérature deutéronomique, et les ressemblances sont encore plus frappantes avec Jérémie. Qui a utilisé l’autre? N’ont-ils pas tous deux repris à un troisième auteur leurs imprécations contre Edôm ? Il est impossible de le dire. De toute façon, la seule, la véritable source de la pensée d’Abdias est, pour lui comme pour les autres, la parole de IHVH-Adonaï.