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Baruch Introduction - AMI

Le personnage est bien connu par le livre de Jérémie. Baruch, secrétaire du grand prophète, semble appartenir à une famille bien en cour (voir Jérémie LI, 59, où il est question de Saraïas, probablement frère de Baruch) ; il partagea la vie et les épreuves de son maître, qu’il accompagna en Égypte ; selon I, 1-2, il serait ensuite allé en Babylonie, et, en 581, y aurait lu, en présence des captifs, son propre ouvrage.
Celui-ci comprend cinq chapitres : le chapitre VI ou Lettre de Jérémie, est un écrit différent dont il sera parlé ensuite. Après un prologue (I, 1-14) on trouve une première partie (I, 15 – III, 8) : le peuple avoue ses fautes et demande sa délivrance, en rappelant la promesse divine d’une alliance nouvelle et éternelle. Puis on lit (III, 9 – IV, 4), en manière de réponse divine, un long éloge de la Sagesse, secret du bonheur, mais inaccessible aux hommes ; Dieu l’avait donnée à Israël sous la forme de la Loi ; mais son abandon a causé les malheurs de la Captivité. Dans une troisième partie (IV, 5 – V), Jérusalem exhorte ses enfants à la patience, le Prophète console Jérusalem et promet le retour des captifs.
Les inexactitudes historiques qu’on a relevées dans le prologue ne sont pas insurmontables. L’ouvrage accuse une parenté très nette avec le livre de Jérémie ; il est vrai qu’il semble dépendre aussi du livre de Job et de la deuxième partie d’Isaïe. D’autre part, il ne nous est parvenu qu’en grec, et la langue élégante des deux dernières parties font douter qu’elles proviennent d’un original hébreu. Enfin l’éloge de la Sagesse paraît plus conforme aux temps qui suivirent l’Exil. Pour ces raisons, un certain nombre d’exégètes pensent que la prophétie de Baruch vit le jour après le retour de la Captivité ; généralement on attribue au moins la première partie au secrétaire de Jérémie.

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