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Saint Paul étant à Corinthe, où il demeura un an et demi, apprit, par le retour de Timothée, qu’il avait envoyé d’Athènes à Thessalonique, chap. III, v. 1, et Actes, XVIII, 1 et 5, que les peuples de cette ville étaient fidèle à l’Évangile, qu’ils étaient parfaitement unis dans les liens de la charité, et qu’ils persévéraient dans cette union et cette fidélité, malgré les persécutions qu’ils souffraient de la part des Gentils et des Juifs leurs concitoyens, chap. II, v. 14. Ces nouvelles favorables consolèrent l’apôtre et le déterminèrent à leur écrire pour leur en marquer la joie et les exhorter à y persévérer : c’est ce qu’il fait dans cette lettre, par laquelle il les assure qu’il prie incessamment le Seigneur de les soutenir ; et, pour les y engager plus puissamment, il les fait ressouvenir de ses travaux, des dons et des miracles dont Dieu avait honoré leur conversion ; il dit que leur nom est devenu célèbre par leur foi, non-seulement dans la Macédoine et dans l’Achaïe, mais dans tout le monde, et qu’on les propose partout comme des modèles à imiter. Il leur rappelle les maux qu’il a soufferts lui-même à Philippes, chap. II, v. 2, son désintéressement, ibid., v. 9, l’amour qu’il a pour eux, ibid., v. 11, le désir qu’il a de les aller voir, et ajoute que, en ayant été empêché par les artifices du démon, ibid., v. 17 et 18, il leur avait envoyé Timothée, chap. III, v. 1, qui lui avait appris de leurs nouvelles. C’est en abrégé ce qui est contenu dans les trois premiers chapitres de cette lettre ; car les deux derniers contiennent des instructions et des avis pour vivre selon les règles de l’Évangile, pour leur apprendre à pleurer chrétiennement la mort de leurs proches et de leurs amis ; et il les y invite par l’espérance de la résurrection, et par l’incertitude du temps de la mort, et la certitude du jugement dernier.

Cette Épître est écrite de Corinthe, au nom de l’apôtre et de Silvain, ou autrement Silas, et de Timothée, l’an 52 de l’ère vulgaire, dix-neuf ans après la mort de Jésus-Christ, comme il paraît par ce qui est rapporté, Actes, XVII, 1 et suiv. ; ainsi elle devrait être placée, selon l’ordre chronologique, la première de toutes les Épîtres de saint Paul : c’est le sentiment de saint Jean de Chrysostome et de Théodoret.

L’auteur de la Synopse attribuée à saint Athanase dit que l’apôtre écrivit cette lettre étant à Athènes ; mais cette opinion ne s’accorde pas avec les noms de Silvain ou de Silas et de Timothée, qui sont à la tête de cette lettre, puisque ces deux disciples ne purent rejoindre l’apôtre, au retour de la Macédoine, qu’à Corinthe. (Voyez Actes, XVIII, 1 et suiv.)


Introduction de la Lemaîtstre de Sacy

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