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La deuxième lettre aux Corinthiens semble avoir été écrite quelque six mois après la première, de Macédoine où Paul se trouvait alors. Davantage qu’une lumière nouvelle sur sa pensée, elle nous donne de multiples informations sur Paul lui-même, sur ses voyages, ses expériences et sur son état d’esprit à une époque sur laquelle les Actes glissent sans rien dire de notable (Ac 20,1-3).

La lettre comprend trois parties principales précédées d’une introduction (1,1-11) et suivies d’une brève conclusion (13,11-13).

L’introduction (1,1-11) s’adresse aux seuls hommes consacrés à Iéshoua‘ de l’Achaïe : c’est avec eux seuls qu’il entend évoquer le poids, bien au-dessus de ses forces, qui l’écrase.

  1. L’apologie de Paul (1,12-7,16) :
    1. Le voyage à Corinthe (1,12-2,17). Paul explique les raisons de sa conduite. Ce n’est pas par duplicité qu’il a modifié ses plans de voyage : une lettre sévère, écrite de Macédoine, exposera ses griefs.
    2. La vocation d’envoyé (3,1-6,10), sa grandeur et ses exigences. Un midrash sur Ex 34,29-35 lui permet d’opposer le ministère de Iéshoua‘ à celui de Moshè : l’envoyé de Iéshoua‘ réfléchit la gloire de IHVH-Adonaï dans la lumière du souffle sacré.
    3. Les reproches que Paul a pu faire n’excluent pas son appel à l’affection des Corinthiens dont il tire un grand réconfort (6,11-7,16).
  2. La collecte pour la communauté de Jérusalem (8 et 9).
  3. Polémique contre les adversaires de Paul (10,1-13,10).

L’éloge de Paul par lui-même (11,1-32) constitue une des pages les plus significatives du Nouveau Testament. Sa vocation d’envoyé de Iéshoua‘ ne l’empêche pas de revendiquer sa qualité d’Hébreu, de fils d’Israël, de descendant d’Abrahâm. Paul nous livre des renseignements autobiographiques qui nous permettront de mieux connaître les circonstances de sa vie passionnée (11,21-12,18). L’envoyé est un vase d’argile, vide de nature, mais le souffle de IHVH-Adonaï le remplit d’une force invincible. Quant à lui, l’écharde qu’il porte en sa chair ­ et dont nous ignorons l’exacte nature ­ l’empêche de tirer gloire des dons exceptionnels qu’il a reçus de la part de IHVH-Adonaï et de Iéshoua‘.

Ses derniers conseils visent à préparer sa troisième visite à Corinthe (12,19-13,10). Que la perspective de son retour dans cette ville pousse les fauteurs de troubles à faire pénitence : son souhait le plus vif est de s’unir à sa communauté, non pour détruire, mais pour édifier. Les dernières lignes de la lettre comportent les salutations finales (13,12) et une ultime prière dont les exégètes soulignent la formulation trinitaire : Iéshoua‘ ­ Elohîms ­ le souffle sacré.

Le style de la lettre est souvent mordant, sarcastique : Paul entend défendre, davantage que sa propre personne, le message dont il est le porteur et la mission dont il se sait responsable. L’accent est mis ici sur les dimensions internes d’une communauté qui s’éveille au message d’une religion nouvelle, et qui est travaillée par des influences contradictoires.


Introduction de la André Chouraqui

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