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Cette seconde lettre a été écrite par l’apôtre saint Pierre peu de temps après la précédente, comme il le dit chap. III, v. 1, et est adressée, ainsi que la première, aux mêmes personnes qu’il qualifie du simple nom de fidèles ; il l’écrivit lorsqu’il était à Rome, peu de temps avant son martyre, comme il le marque lui-même, chap. I, v. 13 et 14 ; et c’est sur cette idée d’une mort prochaine, qu’il se détermina à leur écrire pour la seconde fois, ibid., v. 12, afin de les encourager à croître de plus en plus dans la voie de la perfection de l’Évangile, pour les fortifier et les prévenir contre les erreurs des faux apôtres et des faux prophètes, dont il décrit les erreurs et les désordres, les assurant qu’ils ne pourront éviter les effets de la vengeance et de la colère de Dieu ; ce qu’il confirme par les exemples des châtiments dont la justice divine s’est servie contre les mauvais anges, et contre les hommes, par le déluge universel, et par l’embrasement de Sodome, etc. ; d’où il conclut que, pour éviter de tomber dans de pareils malheurs, ils doivent persévérer dans la foi qu’ils ont embrassée, telle qu’il la leur a enseignée, et que lui-même l’a apprise, non par des visions ou des histoires fabuleuses sur la foi d’autrui, mais comme ayant été lui-même témoin de toutes les vérités qu’ils ont apprises. Enfin, il les exhorte et les assure qu’il ne cessera pas de le faire, et même de donner ordre que d’autres le fassent après sa mort, pour les porter à la pratique des vertus, de la tempérance, de la patience, de la charité et de la vigilance, afin qu’ils soient toujours prêts à paraître au dernier jour du jugement de Dieu, qui les surprendra comme un larron, lorsqu’ils ne s’y attendront pas ; et à cette occasion il les avertit de profiter des avis que l’apôtre saint Paul leur a donnés sur ce sujet.

Cette lettre est écrite de Rome, l’an 66 de l’ère vulgaire, trente-trois ans après la mort de Jésus-Christ, la treizième année de l’empire de Néron.

Quelques Pères anciens ont douté si cette Épître était véritablement de l’apôtre saint Pierre, et appuyaient leur doute sur la différence du style de cette Épître et de celui de la première. Ainsi saint Irénée et Origène, au rapport d’Eusèbe, Hist., lib. III, cap. III et XIX, lib. V, cap. VIII, et lib. VI, cap. XIX ; mais saint Jérôme soutient que cette seconde Épître n’est pas moins l’ouvrage de saint Pierre que la première, et que cette différence de style ne vient que des différents scribes dont cet apôtre s’est servi ; que Marc, son disciple et son interprète, était avec lui, lorsqu’il écrivit la première, et que ce fut ce disciple qui lui prêta sa plume, mais qu’étant allé à Alexandrie, lorsqu’il écrivit la seconde, l’apôtre se servit sans doute d’un autre secrétaire ; plusieurs même soutiennent que cette différence de style n’est pas si évidente qu’on le publie. Cette lettre porte le nom de Simon-Pierre, chap. I, v. 1. L’auteur dit, aux v. 16, 17 et 18, qu’il a été un des témoins de la transfiguration de Jésus-Christ. Saint Pierre avait insinué la même chose dans sa première lettre, chap. V, v. 1 ; et le même auteur assure ici, chap. III, v. 1, que c’est la seconde lettre qu’il écrit aux mêmes personnes : tout cela convient parfaitement à saint Pierre, et l’on ne peut concevoir quel avantage un imposteur aurait pu tirer de contrefaire cet apôtre ; car prétendre que ce qu’il dit ici, chap. III, de la proximité du jugement dernier, se doit entendre de la prise de Jérusalem, et en conclure en conséquence que saint Pierre n’en a pu être l’auteur, c’est une objection et une supposition qui tombent et se détruisent d’elles-mêmes par la lecture de ce chapitre ; et en effet cela n’a pas empêché que les premiers Pères de l’Église ne l’aient citée, comme on fait saint Justin, saint Clément d’Alexandrie, Origène, saint Cyrille de Jérusalem, Cateches. IV, Amphilique, saint Athanase, orat. II, in Arian., et Epist. ad Ammon et ad Serapion. ; saint Grégoire de Nazianze, et saint Augustin, lib. De fide et operib., n. 22 ; et qu’elle n’ait été mise au rang des livres canoniques par le concile de Laodicée, can. LX, ann. 370 ; par le troisième concile de Carthage, can. XLVII, ann. 397 ; par ceux de Rome, sous Innocent Ier et sous Gélase, ann. 494 ; et enfin par le dernier concile général de Trente, sess. IV, de Canon. Scripturœ.


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