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I

Tout ce qu’il y a à dire comme introduction à cette courte épître, se réduit aux quelques informations fournies par l’épître elle-même. Ainsi, il est évident qu’elle fut écrite peu de temps après la première, à la même Église, pendant le séjour d’un an et demi que Paul fit à Corinthe (Voir l’introduction à la première épître). En effet, nous retrouvons auprès de l’apôtre ses mêmes compagnons d’œuvre, Silas et Timothée (1.1 ; comparez 1 Thessaloniciens 1.1 et Actes 18.5), qui, bientôt après son départ de Corinthe, ne paraissent plus dans sa société (Actes 18.18). Il y a aussi dans son épître (3.2) une allusion probable aux persécutions dont Paul fut l’objet de la part des Juifs vers la fin de son séjour à Corinthe (Actes 18.6, 12). L’état spirituel et moral de l’Église de Thessalonique est tellement semblable dans les deux lettres, les questions agitées sont tellement les mêmes, qu’il ne peut s’être écoulé un long temps de l’une à l’autre. Comme la situation était restée identique, comme les mêmes besoins persistaient, et que, à leur sujet, l’apôtre avait sans doute reçu des informations nouvelles, il trouva nécessaire d’écrire pour la seconde fois à ce troupeau. Il ressort de là quel but il avait en le faisant. L’Église, sans doute, avait fait des progrès dans la foi, dans la charité (1.3), mais la persécution continuait à mettre cette foi à l’épreuve et pouvait l’ébranler (1.4-7) ; les instructions et les consolations données par l’apôtre, dans la première lettre, au sujet des morts et du prochain retour de Christ (1 Thessaloniciens 4.13 et suivants ; et et suivants), n’avaient pas apaisé les esprits à cet égard ; des hommes inconsidérés continuaient à les agiter en annonçant ce retour comme imminent ; ils abusaient même dans ce but du nom et de l’autorité de Paul, se fondant sur une lettre supposée de sa part (2.1-3) ; malgré les avertissements de la première épître (1 Thessaloniciens 4.11 ; 5.14), quelques-uns abandonnaient les travaux de leur vocation pour vivre dans l’oisiveté et s’occuper de choses vaines (3.6-15). Tout autant de motifs pour l’apôtre de réitérer avec énergie ses exhortations, dès qu’il eut été informé, probablement par quelque frère de Thessalonique, de l’état de cette Église.

II

L’authenticité de cette lettre est élevée au-dessus de tous doutes sérieux. Historiquement elle repose sur les témoignages de la plus haute antiquité. Polycarpe, Justin Martyr, Irénée, Clément d’Alexandrie, Tertullien, Marcion la connaissent et la citent ; elle se trouve dans les plus, anciennes versions et dans le canon de Muratori.

Quant à la critique interne, quelques théologiens allemands de notre époque, Baur en particulier, ont cru pouvoir y puiser des raisons de doute, foncièrement et fréquemment réfutées par les commentaires des écoles les plus diverses. Des auteurs récents, il est vrai, accueillent moins unanimement la seconde épître que la première. Mais leurs objections sont insuffisantes pour ébranler l’authenticité de notre lettre.

III

On peut résumer ainsi le contenu de cet écrit apostolique :

  1. L’apôtre exprime sa joie et sa reconnaissance envers Dieu de ce que les Thessaloniciens sont restés fermes dans la foi et ont fait des progrès dans la charité, malgré les persécutions (1.1-4) ; il les console par la pensée du juste jugement de Dieu qui leur accordera le repos à l’avènement du Seigneur et frappera d’une ruine éternelle ceux qui les oppriment (versets 5 à 10) ; il demande à Dieu de les rendre toujours plus dignes de leur vocation (versests 11, 12).
  2. Pour calmer les esprits, il donne une instruction sur le retour du Seigneur, et sur la révélation du mystère d’iniquité et de l’homme de péché, qui doit précéder ce retour (2.1-12) ; puis, il rappelle à ses lecteurs, avec actions de grâce envers Dieu, leur élection, leur vocation, par lesquelles il les exhorte et les console (versets 13 à 17).
  3. Paul demande à ses frères le secours de leurs prières et exprime sa confiance en eux (3.1-5) ; il leur adresse une sérieuse exhortation à s’éloigner de ceux qui vivent dans le désœuvrement et à travailler, suivant l’exemple qu’il leur a donné (versets 6 à 15) ; il termine par des salutations et des vœux (versets 16 à 18).

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