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Avec Assurbanipal (669-630 environ), l’Assyrie avait atteint son apogée ; l’Égypte même fut soumise en 663 (cf. III, 8-11) ; mais cela même rendait l’empire trop vaste et fragile ; dès 641, l’Égypte se libérait impunément. La mort d’Assurbanipal précipita la décadence : Mèdes et Babyloniens se soulevèrent, et les coalisés progressèrent vers la capitale assyrienne ; Ninive, un moment sauvée par les Scythes en 620, fut victime de leur revirement : elle tomba et fut ruinée en 612. On peut se figurer quelles années d’espoir impatient vécurent alors les nations opprimées, quelle joie se faisait jour à mesure que la fin de l’Assyrie devenait plus certaine : telle est l’atmosphère qui explique le livre de Nahum, ses accents passionnés et sa jubilation parfois ironique.
Originaire d’Elqosh, bourg palestinien dont on ignore le site, ce contemporain de Jérémie écrivait peu avant 612. Assurément, il partageait les sentiments du peuple ; mais, homme de Dieu, il jugeait les événements à la lumière divine. C’est le sens du chapitre I : Dieu vient en grand appareil exercer son jugement ; il ne s’agit pas du Jour du Seigneur, qui doit inaugurer les derniers temps : le cadre traditionnel de l’ère messianique fait défaut dans Nahum, qui d’ailleurs ne formule pas de reproches graves contre Juda, où se développe la réforme religieuse de Josias ; la venue solennelle de Dieu signifie son intervention contre Ninive, il va exercer sa colère contre la capitale des oppresseurs.
Les chapitres II et III, chef-d’œuvre de poésie, décrivent déjà la fin toute proche ; le tableau s’inspire des sièges les plus fameux. Une armée irrésistible se rue à l’assaut, on entend le fracas de la lutte, on assiste à la confusion générale, puis au pillage des trésors sans nombre accumulés injustement. Tous ceux qui l’apprendront battront des mains. Ninive ne pourra tenir, et c’est avec ironie que le Prophète invite ses chefs à préparer une résistance inutile.
Certes, l’ouvrage est intimement inséré dans un contexte historique, qui seul explique son allure. Mais il s’inspire d’une haute conception de la justice divine et du sens de l’histoire. Dieu est le maître des événements ; il les utilise pour châtier la cruauté et la tyrannie des empires, car son action et sa providence ne sont point limitées au seul Israël : il est le Dieu unique, universel et juste.

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